Pérou





Une belle parenthèse -19 juin 2013.

Le dernier post. Depuis quelques jours, il nous obsède. Il nous questionne. Qu’est ce qu’on va bien pouvoir écrire comme dernier post ? Et du coup, c’est la feuille blanche. Assurément.

Il est exactement 15h10 et dans une heure nous serons dans le taxi, en route pour l’aéroport. Dans moins de 24 heures, nous atterrirons à Bordeaux après plus de 300 jours de voyage. De quoi vous mettre la tête à l’envers et ne pas vous laisser indifférent. De quoi réaliser aussi qu’un an de voyage ça passe très vite, très très vite.





Après avoir approché de près la culture balinaise, observé attentivement kangourous, serpents et koalas en Australie de l’ouest, plongé avec les requins de Nouvelle Calédonie, traversé la Nouvelle Zélande du sud au nord, nagé avec les raies-manta en Polynésie, mesuré les moais sur l’île de Pâques, approché les manchots et vu un des plus gros glaciers du monde en Patagonie, dormi dans le salar d’Uyuni dans le sud de la Bolivie, vécu plusieurs semaines sur l’altiplano à deux doigts de la Cordillère des Andes et surtout grandis ensemble en cette aventure extraordinaire, nous voilà prêts à rentrer en France. Prêts, heureux même.

C’est une belle parenthèse qui s’achève, une expérience humaine hors du commun que l’on ne peut que conseiller, un voyage humainement très riche avec de belles rencontres et surtout la possibilité de vivre ensemble, de profiter ensemble et de voir grandir Jeanne et Paul minute après minute ( c’est beau c’que tu dis, je verserai bien une ptite larme )

Ce sera certainement difficile de partager tous ces moments forts une fois rentrés en France mais les plus curieux d’entre vous et tous ceux qui en auront envie seront les bienvenus pour une soirée diapo (oh putain la soirée diapo!).



Le blog aura été l’occasion de partager notre voyage, nos coups de cœur et nos émotions au jour le jour. Nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui nous ont suivi avec souvent beaucoup d’enthousiasme. Les messages, les mails, les coups de fil, les photos et vidéos ça fait bien plaisir, même au bout du monde. Un grand merci aussi à nos familles, compréhensives et patientes. On arrive bientôt.


Lima- Madrid- Bordeaux, direction le bassin d’Arcachon pendant dix jours avant de rejoindre notre chère Auvergne. Le temps de s’acclimater, le temps de manger suffisamment de moules à la plancha et de profiter du soleil qui arrive si j’en crois mes sources.

Du soleil, des retrouvailles, la mer et de la bonne humeur, quoi de mieux pour un retour ?

Jetez un oeil de temps en temps, le blog c'est pas fini : de nouveaux articles, des diaporamas sont en cours. De nouveaux projets aussi.
Bien le bonjour, salut à vous et à bientôt.


Lima- Bordeaux -19 juin

Heureusement qu'on rentre pas en bagnole !







Lima - 18 juin
La capitale est une grande ville tentaculaire où s'entasse le tiers de la population péruvienne. Notre arrivée se fait dans le brouillard et n'est pas là pour nous réconforter.
"- Et si on partait pour Madrid tout de suite, sous le soleil espagnol ?
 - Non on ne change pas nos plans"
 - OK."


On se fait amener chez nos couchsurfeurs Marie Hélène et Jacob, un couple québéco-danois qui vit ici depuis maintenant deux ans.
Vers 19 heures, quelques après notre arrivée, Jacob se fait braquer par deux gars, pistolets sur la tempe. Juste devant la porte de l'appartement... Décidément nos premières impressions ne sont pas bonnes...






Passé le stress, le climat et la pollution , les deux jours suivants s'avèrent agréables. De part l'accueil de nos hôtes d'une part et nos balades en ville d'autre part. Merci Marie- Hélène pour la visite du centre ville avec ses beaux balcons de bois coloniaux, son architecture pas si mal que ça  et du bord de mer.


Merci aussi pour les enfants dont tu t'es occupée comme une chef. ( on croise les doigts pour vous ).


Je vous laisse, c'est l'heure des sacs, on décolle dans 6 heures ! Chaud devant !









La vallée sacrée des incas partie 2 -15 juin
Aujourd’hui, nous partons visiter l’est de la vallée à Pisac (perdrix en quechua). Nous sommes en compagnie de nos nouveaux amis parisiens aussi en tour du monde avec leurs trois garçons.






 
Le trajet se fait en mini-van pour 3,50 NS par personne et une petite heure plus tard, nous arrivons à Pisac. Le village, traversé par le rio Urubamba, est posé au pied de la montagne à 2970m d’altitude. 

 



Et au dessus, à 8 kms du village s’élevent celles pour lesquelles nous sommes venus : les ruines. Un taxi nous y dépose, la descente se fera à pied.




La vue est superbe, la nature omniprésente nous fait du bien. On peut admirer les superbes terrasses inca depuis les quartiers de Kantus Rakay et Kallaqasa, ainsi que les centaines de cavité sur la colline d’en face, où l’on enterrait les morts. 




Le sentier nous mène ensuite, à flanc de falaise jusqu’au tunnel du Puma, pour le plus grand plaisir des enfants. 


Tape m'en 5

On arrive ensuite au temple du soleil -Intiwanata- avec son architecture inca juste parfaite et au temple de la lune. Une heure de descente nous permet ensuite de rejoindre Pisac et son marché artisanal très coloré.








 
Un collectivo nous ramène ensuite à Cuzco pour 2,50 NS chacun avec une petite pose près du site de Sacsayhuaman,où un ptit monsieur joue au coucher du soleil.




Une bien belle journée qui se termine à la Créperia La Bohème, une référence dans notre quartier San Blas. 
Une petite crêpe pour nous rappeler que dans quatre jours nous serons de retour dans ce cher pays de notre enfance. Pour de nouvelles aventures.





Machu Picchu, itinéraire alternatif -16 juin
A tous les voyageurs sans enfants ou avec des enfants très motivés :
Le principe consiste à réaliser un détour assez important par le nord-est pour se retrouver au nord du Machu Pichu, à Hydro-Electrica afin d'emprunter une ligne de chemin de fer que l'on longe à pied pour rejoindre Aguas Calientes, au pied du Machu Pichu. Le trajet Cusco-Aguas Calientes prend ainsi une bonne journée, mais coûte beaucoup moins cher que le train (un des plus chers du monde entre 100 et 200 dollars par personne)

  1. Cusco > Santa Maria : collectivo, 4 heures pour 30 soles par personne (~7 €).
  2. Santa Maria > Santa Theresa > HydroElectrica : collectivo, 1h10 pour 10 soles par personne (~2,50 €).
  3. HydroElectrica > Aguas Calientes : 2 à 3 heures de marche à pied en suivant la ligne de chemin de fer.




Cuzco, musée du chocolat -14 juin
Et oui, aujourd’hui Jeanne, Paul et moi allons participer à un atelier de fabrication de chocolat. Après un bref récapitulatif des conditions de plantation et de récolte du cacao –Paul s’en fout et du pourquoi du comment, nous attaquons la classe. Emilie prend les photos –merci parce que deux heures c’est long !






Je vous passe les détails, ça touille, ça triture, on s’en met plein les doigts et à l’arrivée on ressort avec un bel assortiment de chocolats aromatisés à notre bon vouloir : cacahuètes, noix de cajou, noix de coco, raison …










Un régal et une belle expérience pour les schtroumfffs.


Les incas, le peuple empereur -13 juin
On ne connaît pas l'origine exacte des Incas. Certaines théories les font venir des hautes plaines de l'Amazone, tandis que la mythologie voit dans le lac Titicaca la matrice de ce peuple mystérieux.
Les Incas ont fondé, vers 1200, Cuzco (« le nombril du monde » en quechua). Le grand temple du Soleil sert aujourd'hui de fondation au monastère Santo Domingo dans cette même ville.
Les chroniqueurs rapportent que leur chef était un certain Manco Capac : la légende rejoint ici la réalité...
Douze dynasties incas se seraient ainsi succédées.


Du temps de leur splendeur, les Incas dominaient un immense territoire couvrant largement le Pérou, la Bolivie, l'Équateur et un bon morceau de la Colombie et du Chili d'aujourd'hui : l'Empire inca. De nos jours, les traces de cette civilisation sont partout, dans les musées et les ruines, mais aussi dans la vie quotidienne, avec 10 millions d'indigènes parlant le quechua (déjà parlé avant les Incas).
Leur domination a duré moins d'un siècle. Leur grand apport se situe dans l’agriculture et l'architecture : en effet, c'est bien à eux que l'on doit les ouvrages parfois colossaux réalisés à partir de pierres taillées souvent impressionnantes et si bien ajustées qu'on ne peut glisser la lame d'un couteau entre deux blocs ! Les constructions extraordinaires datent de cette même période, dont les plus célèbres se trouvent sur les crêtes dominant la vallée de l'Urubamba : Machu Picchu, Pisac, Sacsahuamán...
La puissance des Incas résidait surtout dans leur faculté d'assimilation et d'unification des civilisations antérieures.
Non contents d'imposer une langue unique (le quechua), les Incas agrandirent - jusqu'à 11 000 km ! - le réseau routier déjà mis en place par les Chimús. Il était composé de deux axes longitudinaux ; l'un suivait la côte, l'autre la cordillère.

Bien avant l'arrivée des Conquistadores, le Pérou fut habité par plusieurs civilisations, dont nous pouvons admirer de nombreux vestiges architecturaux, mais aussi des poteries et des bijoux conservés dans des musées.
Aujourd'hui encore, notamment dans la région de Cuzco, les descendants de ces grands peuples préservent leurs traditions et leur langue. Le quechua et l'aymara sont encore parlés par 10 millions de personnes.
Hormis les dites « grandes civilisations », il y en eut de nombreuses « petites » qui s'entremêlèrent. Il ne faut pas les oublier.






La vallée sacrée des incas, partie 1 – 11 juin

La région était le grenier des incas qui y cultivaient le mais sur d’innombrables champs en terrasse dont on peut aujourd’hui visiter les ruines. La vallée s’étend de Pisac à l’est ( on ira visiter cette partie dans quelques jours ) jusqu’à Ollantaytambo à l’ouest.
La veille du Machu Picchu, nous avons visité les ruines d'Ollantaytambo et nous venons d'y passer la nuit.

Aujourd’hui, avant de rentrer à Cuzco, on loue les services d’un taxi en compagnie de portugais pour visiter :

-         le site de Moray où l’on vient admirer l’ingénieux système de terrasses incas en amphithéatre, creusées dans trois petits cirques naturels. Les spécialistes estiment qu’il s’agissait peut-être d’un centre de recherche agronomique. Leurs formes permettaient en effet de simuler toute une série de microclimat au gré des 10 anneaux concentriques –la température étant plus chaude en bas au centre et de plus en plus fraîche en remontant.




-         las salinas : des salines en pleine cordillère des Andes !
Le spectacle est époustouflant. Plus de 4000 bassins ont été construits – ou plutôt taillés sur le flanc de la quebrada où s’écoule un petit rio ( l’eau se charge en sel depuis le sommet ).






-         Chinchero, un village très sympa avec ses terrasses ( putain encore ! ), son église coloniale du XVIème siècle, son petit marché artisanial.















La cité inca du Machu Picchu -10 juin
4 heures 30, le réveil sonne. Dans une heure, on doit être dans un des bus qui montent à l’assaut jusqu’au site inca.
On vient de passer la nuit à Agua Calientes, au pied du Machu Picchu, une ville pas plus péruvienne que Montluçon les bains, une ville affreuse avec des hôtels et resto à touristes dans tous les sens. Bref, on déteste. Pour venir ici depuis Cuzco, il existe plusieurs solutions. On a opté pour un collectivo jusqu’à Ollantaytambo puis le train jusqu'à Agua Calientes, une formule déjà bien assez onéreuse.
L’ouverture du Macchu Pichu a lieu à 6 heures et on compte bien faire partie des premiers pour profiter du lever de soleil. Certains courageux montent même à pied pour arriver avant les bus mais avec Jeanne et Paul à moitié endormis on ne regrette pas. Le bus monte sur un chemin de terre à travers la forêt amazonienne. D’immenses falaises se dessinent peu à peu à travers les vitres embuées. On monte au Macchu Pichu !
Une ½ heure plus tard, on se retrouve dans la queue devant l’entrée du site. Il y a une centaine de personnes, c’est correct.
La carte du site en main, nous prenons ensuite le petit sentier qui mène au mirador. L’excitation est à son comble… Et puis elle apparaît enfin. La cité inca du Macchu Pichu ! Perchée au bord au vide, à deux doigts des nuages, elle est là, devant nous, immense. Le cadre est vraiment exceptionnel ! Frissons garantis.

Le soleil se lève tranquillement, laissant ses rayons éclairer peu à peu le site qui n’a rien perdu de son mystère. Le moment est vraiment magique. Vraiment excellent d’avoir décidé de vivre en cet endroit si loin de tout, proche du soleil, proche de la nature.On comprend pourquoi les incas ont choisi cet emplacement. A cette époque de l’année, le soleil réchauffe le site dès 6h30 et ce jusqu’à son coucher dans la vallée opposée.

Visite guidée du site en bref :                       
Construite entre deux montagnes, le Macchu Pichu et le Waina Pichu, la cité perdue doit son nom à la première d’entre elles depuis laquelle coule .
La cité se compose de plusieurs quartiers, secteurs et « lieux » incontrounables. On pense qu’habitaient ici agriculteurs, notables et religieux. Voici quelques-uns des spots de la cité, la liste serait trop longue, veuillez consulter Wikipédia J :
-         le mirador depuis lequel toutes les principales photos dans le monde ont été prises.
-         les secteurs agricoles et leurs terrasses destinées à nourrir tout le monde ( les chercheurs estiment qu’il y avait entre 800 et 1200 personnes vivant ici ). Ici il pleut autant qu’en Bretagne, les incas n’avaient donc pas de problème en approvisionnement d’eau. Le vert éclatant de l’herbe contraste avec les pierres taillées des habitations pour le plus grand plaisir des photographes.
-         le quartier des habitations du peuple avec des pierres mal taillées et jointées avec une sorte de pisé ( chaux, terre et paille ) et celui des habitations pour les notables. Là, c’est pas la même, les pierres étaient taillées à la perfection, jointant les unes aux autres au millimètre près. Un travail d’orfèvre sur du granite. Il y a même une pierre, la plus fameuse, qui compte jusqu’à 22 angles tous plus parfaits les uns que les autres. Tous les murs étaient légèrement inclinés vers l’intérieur pour prévenir des tremblements de terre. Les toits, absents aujourd’hui, étaient fait de roseaux et de joncs, très sommaires par rapport aux murs eux très imposants.
-         le temple du soleil construit avec deux fenêtres idéalement placé pour recevoir les rayons du soleil levant au solstice du 20 juin pour la première, et les mêmes quelques mois après au solstice suivant ( 21 décembre ). Vraiment parfait.
-         La balade jusqu’à la porte du soleil « IntiPunku », vraiment belle et tranquille, gratuite et loin du flot touristique
-         La porte de la citadelle, l’unique entrée dans la cité et juste en dessous, le tombeau royal.
-         Le grand temple
-         « l’Intiwatana », le point le plus élevé de la cité, le plus mystérieux aussi, certainement l’observatoire astronomique de l’époque
-         Le quartier industriel, secteur certainement consacré aux activités domestiques et artisanales.
Bref, voilà quelques photos peut-être plus révélatrices. Quoiqu’on les trouve finalement pas à la hauteur…  



La découverte de la cité perdue.
Hiram Bingham, un archéologue américain passionné par la civilisation inca, décide un jour de venir travailler dans la région. Les fermiers des environs connaissent l’existence de ruines au sommet de la montagne. Ils lui en parlent et vu que les témoignages coïncident, il décide de mener une expédition. Le 24 juillet 1911, il arrive sur le site totalement envahi par la végétation et découvre à l’époque la tombe royale, le temple principal et le temple aux trois fenêtres. Il en informe son université, Yale ainsi que National Geographic Society pour entamer des recherches qui continuent encore aujourd’hui.
Aujourd’hui, le Macchu Pichu est le site précolombien le plus spectaculaire d’Amérique du sud.



Aujourd’hui le site reçoit 800 000 visiteurs par an, 4000 personnes certains jours de grande affluence. L’UNESCO tire d’ailleurs la sonnette d’alarme depuis quelques temps et préconise 1000 personnes par jour maximum. Le site s’affaisserait d’1 cm par an à cause de la sur-fréquentation.
Bizarrement, les péruviens veulent construire un aéroport tout proche d’Agua Calientes, afin de faciliter encore la venue des touristes. Le site sera-t-il déclassé à l’UNESCO ? Les péruviens décideront-ils de respecter la décision de l’UNESCO ? Dans ce cas on peut craindre une montée en flèche du prix de l’entrée qui est déjà aujourd’hui hors de prix ( 128 NS l’équivalent de 37 euros -quand même ils ont le sens du business les péruviens ! )





Ollantaytambo -9 juin
Située à 97 kms de Cuzco à l’ouest de la Vallée des incas, ce village est tout à fait charmant, avec ses ruelles inca bordées de maisons aux toits de tuiles rouges. Juste au dessus s’élèvent les ruines de la forteresse qui servait certainement à surveiller le chemin du Macchu Pichu. La vue sur les trois vallées y est effectivement imprenable –et en dessous le rio Urubamba.
A recommander : le resto Hearts Café et sa nourriture végétarienne impeccable et dont les bénéfices vont à des projets d’aide aux populations des villages de la vallée.




le drapeau de la ville
Cuzco, capitale inca -8 juin
Cuzco, capitale inca, nombril du monde à cette époque fut par la suite une grande cité coloniale. Ce qui fait qu’elle est aujourd’hui d’une grande richesse architecturale et archéologique. Peu à peu, au hasard des rues et ruelles, on découvre une ville dressée sur les vestiges d’imposants bâtiments incas. En réalité, la plupart des constructions espagnoles s’appuient sur les édifices précolombiens. L’harmonie au niveau architecturale a justement permis son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Vraiment très réussi. On aime beaucoup. Petit bémol : le nombre de touristes ( très élevé )












Oui je me nomme Cuzco -7 juin
Putain le 6 juin déjà. Cuzco, 6 heures du mat, tout le monde dort profondément dans la chambre. La température intérieure avoisine les 5 degrés. On pensait avoir plus chaud ici –disons moins froid. C’est râté. Dehors le dieu soleil est déjà levé et la ville s’anime peu à peu.
Cuzco, capitale inca, nombril du monde, s’est construire à 3400 mètres dans une large vallée cernée de montagnes. Surnommée « la Rome des incas », elle fait partie des villes mythiques que personne ne veut râter en Amérique du sud. Rendez vous des routards du monde entier ou des alpinistes chevronnés, elle est du coup très touristique.
Nous logeons dans le quartier San Blas qui, comme son voisin San Cristobal domine la ville et duquel on a une vue plongeante sur les toits de tuiles rousses qui dévalent jusqu’à la place centrale, la plaza de Armas.





Avis mitigé sur l’hôtel ce matin, on va voir par la suite. On s’est rendu compte au moment de se coucher que, pile en face de nos fenêtres, il y avait de l’autre côté de la rue un bar à concerts … Un beau bordel jusqu’à trois heures du mat.
Ca n’a pas été facile hier. Je vous explique. Voilà un an que ça dure, il est temps de vous raconter comment ça se passe pour trouver un hôtel en TDM.
Soit tu te prends pas la tête et tu réserves à l’avance un de ceux indiqués dans ton guide. Mais c’est pas notre genre.
Nous on veut être sûr de trouver la perle rare. Il y a cette espèce d’excitation à l’idée de chercher le mieux placé, le mieux au niveau confort et surtout le moins cher. Et quand on y arrive, c’est du pur bonheur. Et puis c’est plus facile pour négocier.
La recette est simple. En repérer une dizaine à l’avance et tous les faire un par un –sans oublier ceux croisés au hasard des rues. Beaucoup d’énervement cela va sans dire. C’est ce qui s’est passé hier après les 7 heures de bus. Les enfants restent en attendant en lieu sûr avec l’un de nous et l’autre part à l’attaque.

Avec toujours les mêmes questions :
« Cuanto cuesta la habitation triple ? » ( Jeanne et Paul dorment dans le même lit )
« Puedo verla ?
« Hay un cocina que podemos utilizar ?
« Tienes calefacion ? et ainsi de suite …


Et c’est ainsi qu’hier, après deux bonnes heures de recherche, nous avons atterri dans cet hôtel, qui nous a été proposé au terminal de bus par une nana –beaucoup de démarchage de la sorte en Amérique du sud. Dire qu’on aurait pu prendre celui-là directement…
On finit, pour se réconforter, dans un resto 100% bio. Ca faisait longtemps qu’on avait pas aussi bien mangé.




Vivre sur une île flottante -4 juin
Revenons à nos moutons, nous sommes donc à Puno, installés pour 55 NS la nuit, chauffage compris, une très bonne affaire encore. La ville n’a aucun intérêt mais nous sommes ici pour tout autre chose : aller sur les îles flottantes, Jeanne en rêve depuis un moment.

Il y a trois principaux sites à visiter côté péruvien: 
-         les îles flottantes Uros
-         l’île Amantani
-         l’île Taquile

Nous choisirons les îles Uros... 



L’archipel est composé de 63 îles flottantes, chacune d’elles abritant plusieurs familles. Celles-ci, d’ une durée de vie de 50 à 60 ans, sont communément appelées les îles Uros en référence au peuple qui y vivait jusqu’à la moitié du XXème siècle. Aujourd’hui quelques 2500 personnes résident encore sur les 63 îles. Celles-ci sont construites de plusieurs couches de roseaux (totora) qui en se décomposant dans les couches inférieures, et avec l’aide des racines qui se développent, permettent à l’île de flotter.
Tous les deux mois, il faut rajouter une nouvelle couche de roseaux car les autres pourrissent par le fond au fur et à mesure. Elles sont ancrées au fond de l’eau par des pieux en eucalyptus pour éviter qu’elles dérivent. Et lorsque que les familles veulent se déplacer –ou aller boire l’apéro il leur suffit de les retirer. Sur chaque île, des petites maisons rudimentaires en totora avec parfois un panneau solaire utilisé pour la lumière et le chauffage.
Le roseau a une très grande importance dans la vie des Uros et leur sert vu sa grande résistance à la fabrication des barques, des maisonnettes et des meubles. Il a aussi des propriétés nutritives et sert d’aliment aux habitants des îles, et même de dentifrice …
Les insulaires (sur)vivent grâce à la pêche, à la production de canards et d’œufs vendus sur les marchés et bien entendu du tourisme.
Ils boivent l’eau du lac (filtrée), on imagine qu’ils font caca dans le lac, les enfants vont dans une des trois écoles (en barque), les hommes pêchent, les femmes cuisinent. Rien de plus normal.







Le première impression quand tu poses le pied sur l’île est étrange. C’est mou, spongieux. Tu marches doucement mais ça tient. Arrivés en bateau à moteur depuis Puno pour 15 NS ( 5 NS supplémentaire pour l’entrée sur les îles ), on nous dépose sur une première île puis sur une deuxième où seule une chose compte : que tu achètes un souvenir parmi les nombreux objets artisanaux. Ce sera la grosse déception de la sortie. C’est magique, c’est beau sauf quand tu comprends que tu n’es là que pour consommer.
Ca a un côté Disneyland mais bon, peut-on vraiment leur en vouloir ? Et puis, je me répète mais ça vaut le détour.

Amis voyageurs, je crois que le mieux serait de passer une journée et une nuit –l’hébergement est possible afin de pourvoir réellement échanger et partager une fois les touristes rentrés à leur hôtel.


Pour la petite histoire, les habitants de ces îles sont des descendants de la civilisation Tiwanaku (700 à 1200 ap. JC), une culture qui s’est développée sur les rives du lac avant l’apparition des incas.
A l’origine, les îles Uros ne se trouvaient pas aux portes de Puno mais côté bolivien justement.
Pour échapper à l’oppression des incas venus conquérir les terres de la région du lac Titicaca, et pour suivre le poisson qui migrait à l’époque  dans les zones peu profondes du lac en raison de la baisse du niveau de l’eau –sécheresse oblige, des habitants commencèrent à s’enfuir sur des bateaux construits de totora, le fameux roseau qui pousse sur le lac.
Puis ils se rendirent compte qu’il était possible de construire des îles flottantes avec ce même matériau, et ils s’installèrent définitivement sur le lac. Les descendants directs des premiers habitants des îles ont aujourd’hui disparu, et ont été remplacés par des aymaras, peuple riverain du lac. 

Aujourd’hui, ceux-ci continuent de perpétuer la tradition et vivent toujours sur les îles construites de totora, et parlent l’aymara.
La dernière Uros est décédée en 1959. Les habitants sont tous aujourd’hui d’origine aymara et ce n’est que récemment que le président péruvien les a incité à se déplacer près de Puno. Pour s’ouvrir au tourisme …




Le lac Titicaca, le retour

Revenons sur ce lac quelques minutes juste pour répondre à une question importante : d’où vient-il ?
Géologiquement, le lac Titicaca ( 15 fois plus grand que le lac Léman ) est situé au centre de l’altiplano. Il est le vestige d’une immense lagune portée en altitude par l’orogénèse des Andes. Le salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde situé en Bolivie ( vous vous souvenez ) est un autre de ses vestiges. et la différence c’est que lui s’est évaporé alors que le Titicaca, plus profond, a subsisté. Et oui mon p'tit !
Une légende raconte qu’au fond du lac Titicaca dormirait un trésor englouti. Une partie du trésor des Incas. Aucun écrit ne l’atteste mais la légende s’est transmise oralement de génération en génération.

Captivés par cette histoire, de nombreuses personnes ont exploré le lac. D’abord le commandant Cousteau, célèbre océanographe, qui rentra bredouille en 1970 après avoir fouillé les fonds du côté de l’isla del sol et l’isla de la luna ( si ce n’est la découverte de poteries ). Ensuite, le National Geographic, en 1988, sans résultat. Puis une expédition italienne, en 2000 qui découvrit un temple près de Copacabana…

De quoi faire vibrer les amateurs de mystères et de légendes …



Puno –3 juin
On quitte donc la Bolivie en ce début juin à 13h30, direction le Pérou, dernière étape de notre périple, direction Puno.
Le passage de la frontière, à Yunguyo, est encore un grand moment. Il faut passer à pied et remplir à nouveau les fameuses fiches vertes d’immigration. Nos sacs sont énormes, de plus en plus difficiles à transporter.

Après trois heures de bus, nous voilà à Puno, toujours au bord du lac Titicaca mais côté péruvien.
Puno est une grande ville dynamique construite en amphithéâtre sur la rive ouest du lac. Tout autour l’altiplano, aride et fier se déroule à perte de vue. Nous sommes toujours à 3850 mètres ; le froid et l’altitude commencent à peser sur les organismes. Je crois que l’on sera content de redescendre à Cuzco et de gagner quelques centaines de mètres.
Les enfants sont amusés de voir un nouveau type de taxi : le taxi-moto et le taxi-vélo. On s’empresse d’essayer pour leur plus grand plaisir ( 2 SOL la course c’est correct )




C'est le Pérou !

 

L'ultime étape de notre grand périple, nous y sommes. Le Pérou !



Le Pérou, république constitutionnelle,  c'est 2 fois la France, environ 30 millions d'habitants, Lima pour capitale, une capitale : Lima,  10 millions d'habitants), une espérance de vie de 72 ans, l'espagnol, l'aymara et 12 autres langues amazoniennes et un des pays les plus riches au niveau faune et flore.Le Pérou en effet considéré comme le cinquième pays le plus riche en espèces animales et végétales. Il détient le record mondial du nombre de papillons, d'oiseaux, d'orchidées, de mammifères et de plantes utilisées par la population. C'est bien sûr dans les forêts tropicales amazoniennes que l'on trouve la plus grande biodiversité. Nous n'en profiterons malheureusement pas puisque nous avons écarté l'Amazonie ( merde il faudra revenir ! ) et  resterons dans le sud-Pérou à Cuzco et ses alentours pour profiter des vestiges incas. Retour prévu en France le 20 juin.


Pour les curieux ,3 zones bien distinctes au Pérou se visitent :
- la côte
- la cordillère des Andes
- la forêt amazonienne

7 commentaires:

  1. Ben dis donc on en apprend des choses
    Vs allez devoir repartir ds l hémisphère nord
    Merci plein de bisous a vs 4 bientot on vs voit on a vraiment hâte
    La Haute Savoie et ses petits lacs !

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  2. Bon c'est bien beau tout ça ,mais il va falloir penser à rentrer !!!!!!!!!
    On vous attend !!!!!!Profitez bien de ces moments magiques
    et ensuite de vrais bisous pour nous ;;;;vos voix et tutti quanti!!!!!!
    Enormes bisous marie-claire

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  3. Il va nous manquer ce blog... Il fait tellement rêver et il donne envie de boucler les valises... Profitez bien jusqu'au bout !

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  4. toujours d'aussi belles photos
    j'adore celles très colorées des marchés...
    bisous
    Murielle

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  5. Je me suis invitée sur votre blog et j'ai bien fait !!!Vous m'avez fait rêver et j'ai souvent délaissé la TV pour vous suivre sur votre tour du monde et en feuilleter le bel album photos. Bon retour.A bientôt

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  6. Coucou,
    Je vous souhaite une bonne fin de voyage, profitez au maximum de ces deniers jours. Bon retour en France. Bisous. A bientôt. Famille SEUX.

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